Le début du mois de septembre aura marqué un temps fort pour la francophonie sportive. L’Association Francophone de Comités Nationaux Olympiques (AFCNO) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) vont travailler main dans la main pour donner un nouvel élan aux projets du mouvement sportif francophone. Alain EKRA, Président de l’AFCNO, était à Paris pour l’occasion.
Un Grand Témoin atypique : Manu Dibango
Le 9 septembre dernier, l’OIF a tout d’abord nommé Manu DIBANGO « Grand témoin de la Francophonie » pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Rio 2016 (respectivement du 5 au 23 août et du 7 au 18 septembre 2016). C’est la première fois qu’un Grand Témoin est originaire du continent africain et qu’il est musicien. Dès le lendemain de sa nomination, l’artiste camerounais a officiellement été présenté par Michaëlle JEAN, Secrétaire Générale de l’OIF, à Thomas BACH, Président du CIO, à Lausanne. Comme pour ses prédécesseurs, la mission de Manu DIBANGO sera de promouvoir la diversité linguistique.
« Je vois cette Francophonie comme la Francophonie des solutions, basée sur une stratégie commune et efficace. Avec Thomas Bach, nous partageons le même sentiment d’urgence. Il est de notre responsabilité, dans l’état actuel du monde de travailler avec les jeunes autour des valeurs et d’arriver avant ceux qui convoitent les jeunes désespérés et en détresse. » insiste Michaëlle Jean.
OIF – AFCNO : des projets francophones en cours de discussion
Pour marquer cet événement et renforcer les liens entre l’AFCNO et l’OIF, une audience au siège de l’OIF, à Paris, a été accordée par Michaëlle JEAN à Alain EKRA et Denis MASSEGLIA, respectivement Président et Secrétaire Général de l’AFCNO. Manu DIBANGO, également présent, a rapidement exprimé son point de vue : « Un athlète ne court ni en français, ni en anglais. Il est comme un artiste et doit pouvoir se sentir à l’aise. Pour cela, il doit pouvoir s’exprimer en français sans complexe » .
Durant cet entretien de plus d’une heure, les représentants des deux organisations ont pu échanger sur les différents projets de la francophonie sportive qui seront menés dans les prochains mois, et plus spécifiquement sur les actions de promotion de la diversité linguistique et culturelle lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Rio. « Célébrer en beauté la Francophonie et faire vivre l’esprit francophone à Rio » est ainsi le souhait formulé par Denis MASSEGLIA.
« En 5 ans, l’AFCNO s’est positionnée comme un véritable acteur au service de la Francophonie » s’est réjoui Alain EKRA, en rappelant que l’initiative de la création de l’AFCNO avait été accompagnée de scepticisme.
A moins de deux mois de l’Assemblée Générale de l’AFCNO (le 30 octobre 2015, Washington), ces échanges constructifs donnent ainsi une nouvelle dynamique à la francophonie sportive.